Rebecca for real

Rebecca for real raconte l’histoire de Rebecca Feshler, une grande gymnaste devenue influenceuse à la suite d’une blessure.

Une fiction radiophonique faite par Emilie, Elsa, Etienne, Tatiana, Léonie, Ludivine, Marie, Chiara, Balkis, Lou-Andrea et Ilia pendant leurs cours de gymnastique avec Laurène et Christelle.

L’atelier pour la fabriquer a été facilité par Mélanie Lopez-Burgos et Annabelle Croze. Ces ateliers sont en partenariat avec le Théâtre de la Cité Internationale et la ville de Paris dans le cadre du programme “Paris Sport Vacances”

Radio 101

Les élèves de la classe de français langue seconde du collège Edouard Guimaux à Rochefort ont fabriqué collectivement leur propre émission de radio. Au programme : micro-trottoir, fiction radio et interviews sur le thème de l’amitié.

avec Aya, Yasin, Adaltina, Analtina, Hayk, Nane, Victoria, Daniela, Wissal, Bilal, Berat, Siar et Ana.

Un atelier facilité par Antoine Lalanne-Desmet et Héloïse Gillaumin avec la complicité de Isabelle Jugé-Pini.

De l’autre coté du micro – Emmanuelle

Chaque mois, à travers la newsletter, nous vous proposons d’aller à la rencontre d’un·e membre de Radio Activité.

Que fais-tu quand tu n’es pas en atelier avec Radio Activité ?
Je suis étudiante en Master 2 de recherche en géographie à L’EHESS et je suis aussi en service civique aux Amarres, un tiers-lieu associatif et je m’occupe aussi de Radio Tintamarre, la radio des Amarres. Une boite qui a été installée par Radio Activité. Le projet de base de la radio c’est de faire le lien avec les personnes qui fréquentent le lieu, mais le cœur c’est les ateliers dans le hall de l’accueil de jour avec les personnes viennent répondre à mes questions. Les Amarres est un lieu temporaire alors je me lance dans un portrait sonore pour archiver le lieu. Je fais aussi de la photographie et du documentaire vidéo. Je fais un mémoire sur les collages féminicides à Paris qui est un mouvement féministe intersectionnelle, qui au début collait sur les féminicides et aujourd’hui colle sur plusieurs luttes. Notamment féministes, mais aussi sur les Ouïghours par exemple. Les affiches avec les slogans en noir sur feuilles blanches souvent. Je fais mon mémoire sur ça en géographie, sur l’appropriation de la rue, sur comment les personnes par leur présence et leurs actions peuvent s’approprier la rue.

Quel a été ton parcours à Radio Activité ?
Durant mes études je devais faire un stage et je cherchais un stage dans la recherche mais c’était compliqué d’en trouver un. J’avais contacté Migreurope qui sont des chercheurs qui produisent de la littérature sur la migration aux frontières, donc une recherche-action assez engagée, ces personnes m’ont donné le contact d’une personne qui avait un podcast sur les personnes exilées mais qui ne pouvait pas non plus prendre de stagiaire. Elle m’a donnée le nom de Radio Activité et je suis allée sur le site, j’ai beaucoup aimé ça m’a plus j’ai contacté Radio Activité qui n’avait jamais pris de stagiaire mais l’équipe était partante pour débuter avec moi, alors ça s’est fait. J’ai commencé en tant que stagiaire, puis j’ai été salariée pendant l’été et maintenant je suis bénévole.
En tant que salariée et stagiaire je faisais un peu de tout : j’animais des ateliers, je faisais du montage, je m’occupais un peu de la com sur Instagram et j’ai beaucoup bossé sur le projet Madeleine de Sinéty, j’ai fait pas mal de retranscription. Pour ce projet qui était une commande du musée de Bretagne j’ai été à Poilley avec Silvia on a fait des entretiens avec les habitant·e·s et je suis allée à l’inauguration de l’exposition c’était un très beau projet. Après ça, on a été à Longueur d’Ondes présenter le projet. Madeleine de Sinéty est une photographe qui a vécu dans un village qui s’appelle Poilley en Bretagne dans les années 70 il me semble. Elle est restée longtemps dans ce village, elle vient d’une famille aristocrate et elle a vécue dans un château et elle expliquait que dans ce château elle vivait la vie rurale au loin. Cela l’a fasciné alors elle y a attirée, elle est restée vivre une trentaine d’année jusqu’à sa mort. Elle vivait entre Poilley et les États-Unis. Elle s’est intégrée de façon extraordinaire dans ce village et tous les habitant·e·s ont une histoire sur elle et du coup nous, on a été faire un entretien avec les habitants du village pour créer un enregistrement sonore qui allait être diffusé pendant l’exposition en même temps que ses diapositives déroulaient. Elle voulait faire des photos sur Poilley qui se transformait avec le début de la révolution agricole, donc il commençait à avoir des tracteurs et à Poilley ils étaient encore avec les ânes qui tiraient les charrettes.

Quels ateliers t’ont marquée ?
Il y en a pleins mais je pense qu’une des premières c’est Calais. Il y a deux ans, on a installée un mini studio radio à Calais et on a formé une équipe de bénévoles du Secours Catholique sur comment faire de la radio. La radio s’appelle la CBB. Pour moi c’était la découverte de Calais, d’être dans un endroit où il y avait de grosses problématiques d’exil qui a bouleversé beaucoup de choses en moi et à la fois je m’y suis sentie à l’aise paradoxalement. Il y a plein de barbelés et plein de policiers mais j’ai senti qu’il y avait de la part des bénévoles du Secours catholique beaucoup d’entraide. Il y a eu des moments aussi sur la résidence d’été à Rostrenen qui m’ont marqué, on a fait des ateliers dans un hébergement pour personnes exilées et on a été en atelier qu’avec des femmes en petit groupe. On a fait un atelier où on a pris des images et le but c’était de dire ce qu’on voyait dessus. Les femmes s’était beaucoup livré au micro, c’était bouleversant et intense. Après elles nous ont demandé de ne pas le diffuser, on leur a dit qu’il n’y a pas de problème. C’était vraiment un moment intime pour elles, elles ont partagé quelque chose de fort et je me suis sentie très reconnaissante qu’elle veulent bien nous le partager et j’espère que ça leur a fait du bien qu’on les écoutent partager des moments difficiles pour elles.

Quel est ton rapport à la radio ?
J’ai commencé en détestant la radio. Quand j’étais petite j’écoutais mes parents écoutaient beaucoup la radio le matin. Moi le matin j’avais besoin de calme alors ça me dérangeait fortement donc je détestais la radio. Donc j’ai jamais trop écouté la radio finalement avant radio activité. Et même encore je l’écoute pas trop, parfois je la mets en fond sonore. J’écoute plutôt des podcasts donc je connaissais pas trop la radio, encore moins la radio associative. J’ai découvert une autre façon d’avoir des projets associatifs et créatifs mais sinon je dirais que j’ai pas de rapport à la radio finalement. En même temps dans Radio Activité, il y a bien le mot radio, mais c’est pas la radio. C’est vraiment le moment de faire de la radio, de rendre la parole qui importe, que faire une émission. J’ai beaucoup écouté au début des podcasts pour apprendre des choses et maintenant je m’intéresse beaucoup à l’aspect créatif, j’ai découvert récemment des podcasts documentaires sonores et je me suis dit que j’aimerais beaucoup faire ça, comme pour le documentaire faire écouter certaines voix. J’aime beaucoup l’épisode du podcast l’insomniaque sur le gendarme et le voleur, ça montre ce que permet le podcast. Sans l’image le cambrioleur peut parler de certaines choses.

Qu’est-ce qui te plait dans les ateliers radio ?

J’aime avant tout passer un moment qui est chouette. J’ai beaucoup fait d’ateliers radio et j’en fait encore aujourd’hui avec des personnes réfugiées. Dans leur quotidien elles ont beaucoup d’administratif, un passé traumatisant. C’est un peu une bulle et un moment d’évasion, on peut aussi parler de sujets plus lourds mais d’une autre manière. Je suis une personne blanche et j’ai conscience des rapports administratifs, policiers ou autoritaire donc les ateliers radio permettent de proposer une approche autre et de discuter tout simplement. D’avoir des sourires, de rire. L’outil radio permet que tout le monde s’écoute, on se pose des questions et ça crée un moment de parole privilégié. C’est ce qui est important dans les ateliers radio.

Qu’est-ce que tu aimerais faire à RA ?
J’aimerais refaire une résidence. Pour moi ça avait été une expérience trop chouette, parce que ça crée un temps de rencontre avec les autres bénévoles. On s’inscrit vraiment dans un territoire on a l’impression d’être vraiment connecté aux gens de plein de bulles différentes, de prendre part à la vie du village et de faire se découvrir des personnes qui n’auraient pas forcément communiqué. Comme vous, vous étiez à la maison de retraite, nous on a été avec des personnes exilées, avec des jeunes de la mission locale, avec des personnes d’un groupe d’entraide. On a vu toutes ces personnes à la fête le samedi et c’est pas forcement des personnes qui communiquent entre elles.

J’aimerais aussi participer à des ateliers radio dans le milieu rural, on en fait dans les villes. J’adore le documentaire sonore et j’aimerais bien plus le faire dans radio activité, plus m’amuser avec le son. J’aimerais aller à Briançon et Calais qui sont des zones tampons pour les personnes exilées, et participer à donner des informations. Dans ces lieux la radio à toute sa place.

Un dernier mot ?
C’est le moment violon. Je veux trop dire merci à Radio Activité, car mon expérience dans l’asso a donné la direction aux expériences que j’ai aujourd’hui. On m’a vraiment donné ma chance dans une ouverture, une écoute et un apprentissage doux et qu’on me donne la possibilité de voyager et c’est des choses que j’aurais pas pu faire par moi-même. Et j’ai envie de vous dire merci parce que c’est rare aussi d’avoir des personnes avec autant d’écoute.

Les histoires du gymnase

Durant les vacances d’hiver 2023 une dizaine de jeunes adolescent·e·s se sont retrouvé·e·s pour faire de la gymnastique avec Laurène et Anaïs, deux professeurs de sports de la ville de Paris.

Le matin, ils·elles montaient sur les poutres, sautaient entre les barres asymétriques et s’envolaient sur les trampolines. L’après-midi, ils·elles fabriquaient de la radio avec nous.

Cette aventure sportive et culturelle a donné naissance à quatre histoires radiophoniques :

L’aventure de Bob & Mistigri par Salem, Zeinabou, Nil, Armelle
La blessure superficielle par Drifa, Elsa, Tatiana, Chiara
Dodo le monstre (Gertrude & Jotao campent en forêt) par Robinson, Iliès, Gabriel et Maxence
Le pari de Théophile par Eden, Margot, Mélanie et Lise

Un atelier facilité par Sybille Buloup, en partenariat avec le Théâtre de la Cité Internationale et la ville de Paris.

Radio Manif – Grande Marche commémorative de Noailles

Samedi 9 novembre 2019, un an après l’effondrement des bâtiments rue d’Aubagne à Marseille, une grande marche a été organisée pour des logements dignes pour toutes et tous. Nous y étions avec notre Radio Manif ! Les manifestant.e.s ont raconté et se sont demandé.e.s pourquoi il était important d’être là.

Radio Manif – Mobilisation contre la réforme des retraites

Nous étions dans la manifestation du 7 mars à Paris contre la réforme des retraites.

Nous avons installé un mini-studio dans la manifestation et des personnes qui ne se connaissaient pas se sont saisies des micros pour raconter pourquoi ils·elles étaient là.

La manifestation se poursuit aujourd’hui le 8 mars avec la grève féministe.

Un programme produit par Perrine Kempf, Tobias Cahen, Sybille Buloup et Antoine Lalanne-Desmet

A travers les murs

De janvier à juin 2018 , des ateliers ont était organisée à la cité universitaire internationale de Paris, en collaboration avec la metteuse en scène Jessica Dalle et le théâtre de la cité. Ces ateliers allient théâtre et radio. Les participants se racontent, créé ensemble des fictions radiophoniques et des groupes de musiques jouent en direct.

► Les émissions “à travers les murs” en intégralité :

BLABLA WITH RADIO

Les ateliers Radio BLABLA sont pensés à destination des personnes apprenant la langue française. Les ateliers reposent sur une méthode d’apprentissage du Français Langue Etrangère (FLE) grâce à l’outil radio. Cette méthode a été élaborée dans le cadre d’un projet Erasmus Plus avec cinq partenaires intervenants en France, Italie, Grèce et Allemagne spécialistes de l’apprentissage de langue et de l’accueil de personnes exilées.

L’idée est de permettre à des primo-arrivants d’acquérir des compétences pratiques dans la langue de leur pays d’accueil (français, grec, italien et allemand) tout en fabriquant ensemble des podcasts et créations sonores qui leur permettront de progresser dans la maîtrise oral de la langue.

Cette méthode vise à diversifier les approches d’enseignement et inclure des personnes qui pourraient avoir des difficultés d’apprentissage avec les méthodes plus formelles. Elle cherche aussi à permettre le développement des compétences orales et techniques et une participation plus active dans la société. La pratique de la langue et la radio sont dans ce projet un outil de valorisation des individus et de leur communauté, favorisant ainsi la diversité dans la société d’accueil.

De l’autre côté du micro – Silvia

Chaque mois, à travers la newsletter, nous vous proposons d’aller à la rencontre d’un·e membre de Radio Activité.

Que fais-tu quand tu n’es pas en atelier avec Radio Activité ?

En dehors de Radio Activité je fais plein de choses. Je fais de la poterie, j’ai commencé à jouer de l’accordéon et j’aime bien me balader. Rentrer en Italie, ça j’adore ! C’est ce que je fais dans mon temps libre.

Comment tu as commencé ton aventure avec RA ?

Quand je suis arrivée à Radio Activité, je ne sais plus exactement l’année, l’asso existait déjà. Je connaissais Giulia et Antoine qui étaient déjà dans l’asso. J’ai commencé en tant que bénévole. Le tout premier atelier c’était à Briançon, c’était l’hiver il y avait de la neige. C’était un atelier avec des personnes exilées qui avaient traversé la frontière. Les personnes exilées étaient de passage dans ce lieu qu’est le Refuge Solidaire. Du coup on avait fait un atelier vraiment libre. On s’est mis en cercle en dehors du Refuge Solidaire. On avait posé les micros, c’était le 14 février, la St-Valentin, alors les participants ont choisi le thème de l’amour. Après j’ai animé d’autres ateliers à Paris et le plus grand projet c’était en Jordanie, en partenariat avec la ONG CARE nous avons organisé des ateliers dans des camps pour personnes réfugiées et dans des centre d’accueil. C’est là que j’ai commencé à être une bénévole active de l’association. De fil en aiguille j’ai participé à des projets différents, je suis partie en Grèce à Lavrio pour animer des ateliers dans un camp Kurde et j’ai participé au festival Polyphoniques, organisé par Longueur d’Ondes à Tinos en Grèce aussi. En 2019, on s’est engagé dans un projet européen qui nous a permis de salarier deux personnes. Et à ce moment là, ça tombait bien avec mes changements de vie alors je suis devenue salariée à Radio Activité.

Maintenant à Radio Activité, j’anime des ateliers mais pas que… Je m’occupe de tous les coulisses de l’association. Au quotidien je fais de la recherche de projets, de la gestion et je m’assure de leur réalisation, je suis aussi en contact avec les partenaires et les intervenant·e·.s qui vont animer les ateliers. Puis il y a toute la partie fonctionnement de l’association, la compta, l’administration, la recherche des financements, enfin tout ce qu’on fait dans une petite association

Quels ateliers t’ont marquée ?
J’en ai fait pas mal ! Il y en a plusieurs… Le tout premier que j’ai fait à Briançon parce que ça nous a permis de rencontrer plein de gens et je découvrais par la radio une façon différente de parler avec des gens, surtout avec des gens avec qui j’ai pas l’habitude de parler. Et c’était une belle façon de commencer des discussions. Et après un autre atelier qui m’a marqué c’était au Sénégal, à la Maison Rose qui se situe dans un quartier très précaire de Dakar. Elle accueille des jeunes mères, un peu contraintes à avoir des enfants suite à des violences. C’était des ateliers vraiment intense. Même si la majorité des discussions étaient en Wolof, il y a avait quelqu’un qui traduisait mais la traduction était rapide, ce qui m’a marqué c’est qu’il y avait une vingtaine de filles autour et qu’on se sentait assez libre pour se partager des histoires. J’étais déjà allée au Sénégal pour un voyage, mais là avec cet objectif c’était d’autres rencontres. C’était même la première fois que je faisais un atelier en non-mixité.

Quel est ton rapport à la radio ?
J’ai découvert la radio en France. En Italie, j’écoutais la radio mais juste pour la musique. Les émissions radio, les podcast je les ai vraiment découverts en France. Il y a moins cette culture de la radio, même s’il y a des exceptions, mais dans ma perception on écoute la musique et les infos. Et je trouve que la radio c’est une façon de raconter des histoires qui est différentes de lire un livre par exemple. Par contre j’écoute jamais la musique en France.

J’écoute surtout la radio quand je suis en mouvement, dans le train, quand je cuisine, quoi que ce soit. Je sais pas ne rien faire et écouter un podcast. Mais je pense que c’est parce qu’on ne sait pas ne rien faire

Qu’est-ce qui te plait dans les ateliers radio ?
Ce qui me plait c’est que les ateliers sont participatifs. Que les gens puissent s’exprimer sans se connaître forcément. Souvent les gens arrivent à nous raconter leur vie même si on les connaît pas. C’est l’expression, le partage, et l’aspect participatif. J’aime aussi que les gens soient contents après l’atelier. J’aime bien les ateliers avec les personnes exilées ou les adultes.

Quels ateliers tu aimerais faire à Radio Activité ?
J’aimerais bien essayer la radio avec des tout-petits parce que c’est un public que je connais pas trop. J’imagine qu’il faut plus penser les ateliers en amont et les guider mais ça peut être drôle. J’aimerais surtout allier la cuisine à la radio. Ou encore explorer la création de fiction sonore.