Radio Manif – Grande Marche commémorative de Noailles

Samedi 9 novembre 2019, un an après l’effondrement des bâtiments rue d’Aubagne à Marseille, une grande marche a été organisée pour des logements dignes pour toutes et tous. Nous y étions avec notre Radio Manif ! Les manifestant.e.s ont raconté et se sont demandé.e.s pourquoi il était important d’être là.

A travers les murs

De janvier à juin 2018 , des ateliers ont était organisée à la cité universitaire internationale de Paris, en collaboration avec la metteuse en scène Jessica Dalle et le théâtre de la cité. Ces ateliers allient théâtre et radio. Les participants se racontent, créé ensemble des fictions radiophoniques et des groupes de musiques jouent en direct.

► Les émissions « à travers les murs » en intégralité :

BLABLA WITH RADIO

Les ateliers Radio BLABLA sont pensés à destination des personnes apprenant la langue française. Les ateliers reposent sur une méthode d’apprentissage du Français Langue Etrangère (FLE) grâce à l’outil radio. Cette méthode a été élaborée dans le cadre d’un projet Erasmus Plus avec cinq partenaires intervenants en France, Italie, Grèce et Allemagne spécialistes de l’apprentissage de langue et de l’accueil de personnes exilées.

L’idée est de permettre à des primo-arrivants d’acquérir des compétences pratiques dans la langue de leur pays d’accueil (français, grec, italien et allemand) tout en fabriquant ensemble des podcasts et créations sonores qui leur permettront de progresser dans la maîtrise oral de la langue.

Cette méthode vise à diversifier les approches d’enseignement et inclure des personnes qui pourraient avoir des difficultés d’apprentissage avec les méthodes plus formelles. Elle cherche aussi à permettre le développement des compétences orales et techniques et une participation plus active dans la société. La pratique de la langue et la radio sont dans ce projet un outil de valorisation des individus et de leur communauté, favorisant ainsi la diversité dans la société d’accueil.

De l’autre côté du micro – Silvia

Chaque mois, à travers la newsletter, nous vous proposons d’aller à la rencontre d’un·e membre de Radio Activité.

Que fais-tu quand tu n’es pas en atelier avec Radio Activité ?

En dehors de Radio Activité je fais plein de choses. Je fais de la poterie, j’ai commencé à jouer de l’accordéon et j’aime bien me balader. Rentrer en Italie, ça j’adore ! C’est ce que je fais dans mon temps libre.

Comment tu as commencé ton aventure avec RA ?

Quand je suis arrivée à Radio Activité, je ne sais plus exactement l’année, l’asso existait déjà. Je connaissais Giulia et Antoine qui étaient déjà dans l’asso. J’ai commencé en tant que bénévole. Le tout premier atelier c’était à Briançon, c’était l’hiver il y avait de la neige. C’était un atelier avec des personnes exilées qui avaient traversé la frontière. Les personnes exilées étaient de passage dans ce lieu qu’est le Refuge Solidaire. Du coup on avait fait un atelier vraiment libre. On s’est mis en cercle en dehors du Refuge Solidaire. On avait posé les micros, c’était le 14 février, la St-Valentin, alors les participants ont choisi le thème de l’amour. Après j’ai animé d’autres ateliers à Paris et le plus grand projet c’était en Jordanie, en partenariat avec la ONG CARE nous avons organisé des ateliers dans des camps pour personnes réfugiées et dans des centre d’accueil. C’est là que j’ai commencé à être une bénévole active de l’association. De fil en aiguille j’ai participé à des projets différents, je suis partie en Grèce à Lavrio pour animer des ateliers dans un camp Kurde et j’ai participé au festival Polyphoniques, organisé par Longueur d’Ondes à Tinos en Grèce aussi. En 2019, on s’est engagé dans un projet européen qui nous a permis de salarier deux personnes. Et à ce moment là, ça tombait bien avec mes changements de vie alors je suis devenue salariée à Radio Activité.

Maintenant à Radio Activité, j’anime des ateliers mais pas que… Je m’occupe de tous les coulisses de l’association. Au quotidien je fais de la recherche de projets, de la gestion et je m’assure de leur réalisation, je suis aussi en contact avec les partenaires et les intervenant·e·.s qui vont animer les ateliers. Puis il y a toute la partie fonctionnement de l’association, la compta, l’administration, la recherche des financements, enfin tout ce qu’on fait dans une petite association

Quels ateliers t’ont marquée ?
J’en ai fait pas mal ! Il y en a plusieurs… Le tout premier que j’ai fait à Briançon parce que ça nous a permis de rencontrer plein de gens et je découvrais par la radio une façon différente de parler avec des gens, surtout avec des gens avec qui j’ai pas l’habitude de parler. Et c’était une belle façon de commencer des discussions. Et après un autre atelier qui m’a marqué c’était au Sénégal, à la Maison Rose qui se situe dans un quartier très précaire de Dakar. Elle accueille des jeunes mères, un peu contraintes à avoir des enfants suite à des violences. C’était des ateliers vraiment intense. Même si la majorité des discussions étaient en Wolof, il y a avait quelqu’un qui traduisait mais la traduction était rapide, ce qui m’a marqué c’est qu’il y avait une vingtaine de filles autour et qu’on se sentait assez libre pour se partager des histoires. J’étais déjà allée au Sénégal pour un voyage, mais là avec cet objectif c’était d’autres rencontres. C’était même la première fois que je faisais un atelier en non-mixité.

Quel est ton rapport à la radio ?
J’ai découvert la radio en France. En Italie, j’écoutais la radio mais juste pour la musique. Les émissions radio, les podcast je les ai vraiment découverts en France. Il y a moins cette culture de la radio, même s’il y a des exceptions, mais dans ma perception on écoute la musique et les infos. Et je trouve que la radio c’est une façon de raconter des histoires qui est différentes de lire un livre par exemple. Par contre j’écoute jamais la musique en France.

J’écoute surtout la radio quand je suis en mouvement, dans le train, quand je cuisine, quoi que ce soit. Je sais pas ne rien faire et écouter un podcast. Mais je pense que c’est parce qu’on ne sait pas ne rien faire

Qu’est-ce qui te plait dans les ateliers radio ?
Ce qui me plait c’est que les ateliers sont participatifs. Que les gens puissent s’exprimer sans se connaître forcément. Souvent les gens arrivent à nous raconter leur vie même si on les connaît pas. C’est l’expression, le partage, et l’aspect participatif. J’aime aussi que les gens soient contents après l’atelier. J’aime bien les ateliers avec les personnes exilées ou les adultes.

Quels ateliers tu aimerais faire à Radio Activité ?
J’aimerais bien essayer la radio avec des tout-petits parce que c’est un public que je connais pas trop. J’imagine qu’il faut plus penser les ateliers en amont et les guider mais ça peut être drôle. J’aimerais surtout allier la cuisine à la radio. Ou encore explorer la création de fiction sonore.

L’atelier de Blangy : un espace de solidarité

Au Nord de la région Normande, la ville de Blangy-sur-Bresles abrite l’Atelier. Un centre social associatif autour duquel gravite un réseau de solidarité entre animateurs, bénévoles et partenaires. Le rayonnement de solidarité de l’Atelier s’étend à toute la communauté de communes autour.

Au cœur d’un espace rural, ce lieu permet à tout l’ensemble des habitantes et habitantes de profiter d’activités ludiques et de bien-être, d’accéder au soin, d’accéder à des aides sociales et administratives, puis surtout à créer des rencontres et du lien.

Des ateliers facilités par Agathe Petit.

Dans le cadre du projet Reconnaissance avec Radio Activité et FORJECNOR 2000.

Radio Gym

Pastilles

Écouter sur la page des pastilles

Passion gym

Boutton play

Le Joker

Boutton play

J'aime la gym

Boutton play

Batman

Boutton play

Noé

Boutton play

L'image clichée

Boutton play

En octobre 2022, des adolescentes se sont retrouvé·e·s dans un gymnase parisien pour faire de la gym et de la radio ! Un mix assez étonnant dans lequel on parle, gym, rapport filles/garçons, super-héros et pizza

Leurs productions sont à écouter en intégralité ici

Les Rencontres d’Averroès

Les Rencontres d’Averroès sont un festival abordant des thématiques en lien avec le monde méditerranéen et ses enjeux. Radio Activité a animé des ateliers radio dans le cadre du dispositif Averroès Junior qui propose des actions d’éducation artistique et culturelle aux élèves de l’Académie d’Aix-Marseille.

Dès la rentrée 2022, durant 4 séances, trois classes de collégien·ne·s et lycéen·ne·s ont construit des émissions radio autour du thème de « la guerre et de la paix ». Les jeunes ont passé en revue l’actualité depuis leur point de vue et fabriquer une série de podcast avec enthousiasme et attention.

Des ateliers facilités par Anne Berets & Gwen Tatoué aux collèges Thiers et Louise Michel et au lycée Sainte-Trinité.

De l’autre côté du micro – Anne

Chaque mois, à travers la newsletter, nous vous proposons d’aller à la rencontre d’un·e bénévole de Radio Activité.

Que fais-tu quand tu n’es pas en atelier avec Radio Activité ?

Moi, en dehors de RA j’utilise plutôt la vidéo comme médium. Je fais partie de l’association Les Lucioles du Doc, une association d’éducation populaire et de cinéma documentaire. J’ai étudié la science politique et le cinéma. Que ce soit par la radio ou la vidéo j’aime démarche de l’éducation populaire qui permet de se réapproprier les récits. En ce moment, j’écris deux films de cinéma documentaire. Et avec le collectif des Chomeureuses on réfléchit à la valeur du travail et comment repenser sa place dans la société. Je travaille également avec En avant toutes dans sa stratégie parmi les associations féministes.

Comment tu as commencé ton aventure avec RA ?

J’ai connu Radio Activité par une amie. Une amie savait que je m’intéressais à la radio et que j’avais déjà des activités relatives à l’éducation populaire, elle m’a donc présenté son ami Antoine, fondateur de RA. On a mis à peu près un an à se voir puis j’ai rencontré Silvia qui s’occupe de RA à Marseille. Au moment où je l’ai rencontré il y avait une envie commune de faire de la radio dans une MJC, alors on a tout de suite commencé à faire ensemble des ateliers à la MJC de l’Estaque.  J’ai également assisté au festival Les Femmes donnent de la voix.

Quels ateliers t’ont marquée ?

Les ateliers mené dans le cadre des Rencontres d’Averroès animé avec Gwen ont beaucoup soulevé de questions. Le thème « guerre et paix » est très consistant, d’autant plus complexe auprès de jeunes et dans un milieu scolaire avec une trentaine d’élèves par classe.  Je me suis posée plein de question sur notre posture, sur comment animer les ateliers, les questions transversales et de ce je voulais apporter dans le cadre de la création des podcasts. J’ai travaillé dans des milieux fermés, des prisons, auprès du Samu sociale sur des temps plus long donc ça me permettait d’appréhender les ateliers mais il y a une certaine rigidité du milieu scolaire qui au regard de l’éducation populaire me fait réaliser que je n’ai pas toujours envie de m’insérer dans la logique de l’école qui conditionne beaucoup les choses.  J’aime travailler avec des jeunes, j’aimerais proposer d’autres temps et d’autres approches pour travailler avec eux.

Quel est ton rapport à la radio ? Qu’est-ce qui te plait dans les ateliers radio ?

Beaucoup de gens du cinéma arrivent à la radio. La vidéo c’est super mais il ne faut pas être flemmard, une image chiante c’est pas possible à regarder. La radio ça permet d’accéder facilement aux gens, le matériel est facile à emporter et c’est agréable à réaliser. On peut aller loin dans la fabrique du son et faire pour plusieurs points de vue pour donner de l’épaisseur à la création. Les ateliers vidéos essaient de reconstruire les représentations mais les gens se livrent plus facilement par la radio.  J’ai animé des projets radio à l’accueil de la goutte d’or à Paris. Les personnes discriminées ont eu plus de facilité à parler. Tu te prends moins les pieds dans le tapis avec les gens. J’ai également animé des ateliers en prison à Fleury-Mérogis avec du doc, avec la vidéo tu vois directement le contraste entre les couleurs majoritairement représenté entre ceux qui donnent l’atelier et ceux qui le reçoivent. Littéralement il y a un contraste à l’image sans réglage qui invisibilise certaines personnes. La radio permet de donner la voix également à tout le monde sans distinction, de se réapproprier les discours et de les reconstruire avec les personnes concernées.